Date de publication : 17 janvier 2025
Dernière modification : 17 janvier 2025
L’ADEME a entamé une démarche d’amélioration de ses services numériques dans le cadre de son engagement pour un numérique plus responsable. Les systèmes d’Information de l’Agence ont notamment obtenu le label Numérique Responsable niveau 2 en octobre 2021 : https://label-nr.fr/pourquoi/.
Dans ce cadre, ce site Internet a été pensé et développé dans une logique d’écoconception.
La philosophie
Le numérique responsable décline les 3 axes du développement durable : Écologie/Société/Économie.
Nous nous sommes fixés 3 objectifs pour répondre aux exigences de l’écoconception :
- Créer un site léger (en termes de code mais également de visuels et de fonctionnalités) avec moins de besoin de stockage et de transfert de données. Le but est d’économiser l’énergie nécessaire pour faire fonctionner le site et d’allonger la durée de vie du matériel.
- Faciliter l’accès à tous les utilisateurs en respectant les exigences d’accessibilité et de protection des données personnelles.
- Fournir un site internet utile et pérenne avec une navigation facilitée et non intrusive et surtout un site facile à entretenir.
Comment ?
Afin de répondre à ces objectifs nous avons sélectionné des prestataires orientés vers un numérique responsable. Nous avons mis en place de bonnes pratiques d’écoconception selon les recommandations du référentiel général d’écoconception de services numériques publié par la mission Interministérielle du Numérique Responsable.
Nous avons agi aussi bien sur le plan technique que éditorial.
Les réflexions menées nous ont permis de garantir un périmètre fonctionnel adapté au juste nécessaire et de ne pas développer de fonctionnalités et des contenus inutiles ou à peu de valeur ajoutée.
Sur le plan technique, nous avons utilisé des briques logicielles standards et des technologies maintenables afin d’assurer un allongement de la durée de vie du site.
Résultats de l’audit RGESN
L’audit mené par la société Conserto révèle qu’au 26/09/2024, le site présente
un score d’avancement de 84 % en regard du RGESN version 1 (2024).
Score par thématique :
- Stratégie : 88 %
- Spécifications : 71 %
- Architecture : 88 %
- Expérience et interface utilisateur : 79 %
- Contenus : 100 %
- Frontend : 64 %
- Backend : 100 %
- Hébergement : 100%
- Algorithmie : non applicable
Référent en écoconception numérique
Pour la maîtrise d’œuvre (MOE) : Jean-Baptiste AUDRAS
Directeur Technique et Responsable Qualité chez Whodunit
Actions critère par critère
1.1 Le service numérique a-t-il été évalué favorablement en termes
d’utilité en tenant compte de ses impacts environnementaux ?
Le service Alt Impact a été évalué favorablement en termes d’utilité. C’est même sa raison d’être.
Extrait du cahier des charges : « L’objet de ce cahier des charges consiste à la création et la production d’un site internet visant à sensibiliser à la sobriété numérique. Il s’inscrit dans le cadre du programme Alt Impact”.
Ce site internet vient en complément de diverses campagnes de l’ADEME visant à encourager l’usage d’un numérique responsable. S’agissant d’un site grand public, la valeur ajoutée de ce service numérique justifie la mobilisation des ressources requises pour sa création.
Les fonctionnalités de ce service numérique sont adaptées à ses cibles : il propose une liste filtrable de bonnes pratiques du numérique ainsi que des ressources pour les mettre en œuvre et ne propose pas davantage de fonctionnalités connexes/
1.2 Le service numérique a-t-il défini ses cibles utilisatrices, les besoins métiers et les attentes réelles des utilisateurs cibles ?
Les cibles utilisatrices du service ont été identifiées au travers d’une démarche d’UX design et notamment un atelier dédié « Cibles et parcours ».
Ainsi, les cibles utilisatrices du service sont les particuliers, les salariés, les entreprises.
En cohérence, le service numérique répond à leurs besoins puisque présentant les fonctionnalités suivantes : pages d’accueil dédiées, système de filtre des pratiques.
1.3 Le service numérique a-t-il au moins un référent identifié en
écoconception numérique ?
Pour la maîtrise d’œuvre (MOE) : Jean-Baptiste AUDRAS – Directeur Technique et Responsable Qualité chez Whodunit.
1.4 Le service numérique réalise-t-il régulièrement des revues pour
s’assurer du respect de sa démarche d’écoconception ?
Les objectifs d’écoconception de ce service ont été définis lors du premier atelier de Conception du site. Par la suite une revue de maquettes puis une revue de code ont été organisées lors de chaque sprint donnant lieu à la fourniture de livrables.
Par la suite, une revue basée sur les critères d’accessibilité (RGAA) et d’écoconception (RGESN) est faite sur toute livraison d’évolutions significatives du site.
1.5 Le service numérique s’est-il fixé des objectifs en matière de
réduction ou de limitation de ses propres impacts environnementaux ?
L’empreinte environnementale du site est évaluée à chaque fin de sprint avec l’outil Fruggr de Digital4Better (Objectif 80/100).
Rapport Fruggr au 30/09/2024
Cette évaluation est complétée par un diagnostic de performances avec l’outil Lighthouse de Google (Objectif 90% pour chaque page).
Test sur un échantillon de pages représentatives du site (30/09/2024) :
Enfin, pour limiter ses propres impacts, le service s’impose un poids et un nombre de requêtes maximum par page (5 Mo / 50 requêtes).
1.6 Le service numérique collecte-t-il la donnée de façon responsable et raisonnée ?
Le service ne collecte pas directement de données personnelles. Le formulaire de contact est délégué au service tiers de messagerie de l’ADEME. Les seules informations personnelles collectées sont le nom, le prénom et l’adresse e-mail (éventuellement le numéro de téléphone). Ces données sont les données minimales légitimes pour être recontacté.
1.7 Le service numérique a-t-il recours à un niveau de chiffrement
adapté à ses besoins ?
Les seules données nécessitant un chiffrement sont les identifiants de connexion des contributeurs. Le chiffrement de ces données répond aux standards en vigueur.
1.8 Le service numérique a-t-il mis en place des efforts d’open source ?
Le service numérique repose essentiellement sur des briques open source. La solution de CMS retenue, et par extension le thème WordPress développé, sont sous licence GPL.
2.1 Le service numérique a-t-il défini la liste des profils de matériels que les utilisateurs vont pouvoir employer pour y accéder ?
Les types de terminaux (pc, smartphone) ont été identifiés lors de la phase d’UX Design et consignés au niveau des fiches personnas.
2.2 Le service numérique est-il utilisable sur d’anciens modèles de
terminaux ?
Type, année de construction ou versions cibles des équipements utilisateurs supportés : tout équipement mobile datant de 2014 (année N-10) ou plus.
Adaptation à différentes tailles d’écran : le site est entièrement responsive, le minimum de taille d’écran recommandé étant de 320 pixels de large.
2.3 Le service numérique est-il utilisable via une connexion bas débit ou hors connexion ?
Connexion minimum pour un accès et une utilisation confortable du service : 3G en
mobile et 512 Ko en connexion fixe.
2.4 Le service numérique est-il utilisable sur d’anciennes versions de
systèmes d’exploitation et de navigateurs web ?
Le service s’impose uniquement une compatibilité avec les navigateurs années
N à N-3.
Lors de l’audit d’écoconception, des tests de compatibilité ont été réalisés avec l’outil Browserstack et un échantillon de configurations logicielles et
matérielles.
Le site est parfaitement fonctionnel dans les contextes suivants :
- Windows 7 + Firefox 115 ou Chrome 109 (dernières MàJ) (compatibilité estimée avec des PC âgés de 10 ans et +)
- Android : Galaxy Tab S7 (4 ans) / Galaxy A11 + Chrome mobile (4 ans)
- iPhone X1 + Safari (5 ans)
- Windows 10 + ie11 (seule version d’IE supportée)
- Windows XP + Chrome 49 ou Opera 36 (théoriquement compatible PC
âgés de 15 ans et +)
Le site n’a pas été testé avec des versions précédentes d’OS et/ou de navigateur.
Des tests de performances via l’onglet Performance des outils de développement de Chrome (en réduisant la capacité CPU) semblent montrer une faiblesse au niveau du calculateur d’empreinte.
Des tests complémentaires ont été réalisés avec un Raspberry Pi 3 + RPiOS et Chromium 90 + écran 1024×768 pour émuler un terminal de faible puissance.
Les tests montrent une bonne utilisabilité du site, y compris du calculateur impact co2 (simple ralentissement au chargement).
2.5 Le service numérique s’adapte-t-il à différents types de terminaux d’affichage ?
L’audit montre que le site répond bien aux exigences du Responsive Web Design et s’affiche aussi bien sur un écran de PC que sur tablette ou mobile.
Les tests limites montrent que l’interface ne présente aucune dégradation en réduisant la résolution jusqu’à 267 pixels de large
2.6 Le service numérique a-t-il été conçu avec une revue de conception et une revue de code comprenant parmi ses objectifs la réduction des impacts environnementaux de chaque fonctionnalité ?
Une revue est organisée à chaque fin de sprint.
Les performances de chaque page sont testées avec Lighthouse et Fruggr.
2.7 Le service numérique a-t-il prévu une stratégie de maintenance et de décommissionnement ?
Une prestation de Tierce Maintenance Applicative est en cours.
S’agissant d’un site de campagne, une stratégie de décommissionnement est en place.
Du point de vue technique, le site s’appuie sur des technologies permettant de gérer simplement la désactivation de composants qui ne seraient plus utilisés et l’archivage de contenus obsolètes.
2.8 Le service numérique impose-t-il à ses fournisseurs de garantir une démarche de réduction de leurs impacts environnementaux ?
Des garanties sont intégrées au sein des marchés et des politiques responsables de l’ADEME.
2.9 Le service numérique a-t-il pris en compte les impacts
environnementaux des composants d’interface prêts à l’emploi utilisés ?
Le thème déployé a été développé spécifiquement pour réduire au maximum ses
impacts environnementaux.
Les différents composants d’interface sont open source et bien optimisés.
Le calculateur d’empreinte intégré depuis le site https://impactco2.fr/ n’est pas optimisé (66 requêtes au chargement + 2Mo de données) et alourdit considérablement l’impact environnemental de la page « le numérique responsable c’est quoi ? ». Les modalités d’intégration de ce service sont à revoir.
2.10 Le service numérique a-t-il pris en compte les impacts
environnementaux des services tiers utilisés lors de leur sélection ?
Non validé. L’intégration de deux services tiers impactants sont à questionner :
- Google Tag Manager
- Calculateur d’impact impactco2.fr
3.1 Le service numérique repose-t-il sur une architecture, des
ressources ou des composants conçus pour réduire leurs propres
impacts environnementaux ?
D’une manière générale, les dépendances (peu nombreuses) du service numérique sont engagées dans une démarche d’amélioration continue de leurs propres performances, ce qui contribue à alléger les impacts environnementaux directs (surconsommation énergétique) et indirects liés à leur utilisation.
3.2 Le service numérique fonctionne-t-il sur une architecture pouvant adapter la quantité de ressources utilisées à la consommation du service ?
L’architecture du service numérique n’est pas en capacité de faire correspondre la quantité de ressources utilisée et la consommation effective de ces ressources de façon automatique, mais l’hébergeur est en capacité de le faire de façon manuelle après validation.
L’architecture technique de l’hébergeur Datacampus est capable d’émettre un monitoring de fréquentation du service qui permet au jour le jour de faire évoluer la configuration technique du serveur et des ressources allouées en fonction des besoins, après validation par l’équipe de l’ADEME.
3.3 Le service numérique est-il en mesure de supporter l’évolution
technique des protocoles ?
L’hébergeur Datacampus est accessible en IPV6 / HTTPS / TSL 1.3.
3.7 Le service numérique optimise-t-il la sollicitation des
environnements de développement, de préproduction ou de test en fonction de ses besoins ?
Non validé. L’équipe chargée de la maintenance à fait le choix de conserver un environnement de pré-production toujours actif pour faciliter les mises à jour en continu.
4.5 Le service numérique utilise-t-il majoritairement des composants fonctionnels natifs du système d’exploitation, du navigateur ou du langage utilisé ?
L’interface Web globalement très sobre s’appuie sur le standard HTML.
Remarque : Toutefois le recours fréquent aux attributs ARIA bien que valide, est un indice d’une forme de surcharge des composants natifs qui peut souvent être évitée.
(à titre d’exemple dans un objectif d’optimisation, on pourra préférer l’usage du alt= » » à l’ajout d’un attribut aria-hidden= »true » pour la gestion des images décoratives).
Non conformité : L’audit montre au moins un usage non conforme de la balise button pour l’affichage des unités dans le formulaire d’évaluation d’impacts intégré depuis impactco2.js (service tiers).
Un audit d’accessibilité complètera l’identification de l’usage non conforme de composants HTML.
4.7 Le service numérique opte-t-il pour les choix les plus sobres entre le texte, l’image, l’audio ou la vidéo, selon les besoins utilisateurs ?
Le site propose uniquement des contenus textuels, ce qui est parfaitement cohérent avec la démarche de sobriété exposée aux différentes cibles
4.15 Le service numérique fournit-il à l’utilisateur un moyen de contrôle sur ses usages afin de suivre et de réduire les impacts
environnementaux associés ?
Le service ne propose pas spécifiquement de moyen de contrôle sur lui-même, mais l’objet du site est précisément d’accompagner l’usager dans la réduction de ses impacts environnementaux.
5.2 Le service numérique propose-t-il des images dont le niveau de
compression est adapté au contenu et au contexte de visualisation ?
Le site porte uniquement des images de petites tailles (peu impactantes) ou des
illustrations au format SVG qui s’adaptent au format d’affichage.
Remarque : l’audit montre que certaines images (exemple : logos programmes et partenaires) servies en PNG pourraient voir leur taille divisée par 2 avec une compression WebP ou AVIF optimisée – si et seulement si conforme aux exigences de compatibilité avec d’anciennes versions de navigateurs
6.1 Le service numérique s’astreint-il à un poids maximum et une limite de requête par écran ?
Le service s’astreint aux bornes suivantes
- Poids des ressources maximum astreint par écran : 5Mo
- Nombre de requêtes serveurs maximum astreinte par écran : 50 requêtes
L’audit montre un poids maximal à 1,7 Mo pour 42 requêtes pour la page la plus
lourde (accueil).
Attention : le composant externe de calcul d’impact génère de nombreuses requêtes. La page « Le Numérique Responsable c’est quoi ? » atteint 100 requêtes. Ce composant ne devrait pas être chargé par défaut.
6.2 Le service numérique utilise-t-il des mécanismes de mise en cache pour la totalité des contenus transférés dont il a le contrôle ?
Plusieurs niveaux de cache sont à l’œuvre (au niveau du CMS + au niveau du serveur web).
8.1 Le service numérique utilise-t-il un hébergement ayant une
démarche de réduction de son empreinte environnementale ?
L’hébergeur Datacampus présente ses démarches sur une page dédiée de son site, et dispose d’un certificat Energie Verte / Green Energy.
Datacampus, en tant qu’hébergeur internet engagé dans la préservation de l’environnement, mesure et suit régulièrement plusieurs indicateurs d’impacts environnementaux liés à son activité. Parmi ces indicateurs figurent : la consommation énergétique des centres de données, exprimée en kilowattheures (kWh), qui permet d’évaluer l’efficacité énergétique de ses installations et de ses équipements ; le taux d’utilisation d’énergies renouvelables pour alimenter ses centres, reflétant sa volonté de recourir à des sources d’énergie durables ; le ratio de refroidissement des centres de données (PUE, Power Usage Effectiveness), qui mesure l’efficacité des systèmes de refroidissement en comparant la consommation totale d’énergie à celle consommée uniquement par les équipements informatiques ; et enfin, le taux de réutilisation, de recyclage ou de valorisation des équipements en fin de vie, qui témoigne de son engagement dans une économie circulaire et la réduction de l’impact environnemental lié à la production de déchets électroniques.
Ces indicateurs permettent à Datacampus de suivre et d’améliorer continuellement ses performances environnementales, en accord avec sa politique éco-responsable.
8.2 Le service numérique utilise-t-il un hébergement qui fournit une
politique de gestion durable des équipements ?
L’hébergeur Datacampus dispose d’une politique de gestion durable de ses équipements : cette société indique mettre en œuvre des pratiques innovantes et éco-responsables pour optimiser l’utilisation et le recyclage de ses matériels. La stratégie mise en place repose sur plusieurs axes : l’achat d’équipements éco-conçus, la réduction de la consommation d’énergie, le prolongement de la durée de vie des appareils grâce à la maintenance et la réparation, ainsi que le recyclage responsable des équipements en fin de vie. Par ces actions, Datacampus cherche à réduire son empreinte écologique et à promouvoir un modèle durable et respectueux de l’environnement dans le secteur des technologies de l’information.
8.3 Le service numérique utilise-t-il un hébergement dont le PUE
(Power Usage Effectiveness) est minimisé ?
Le PUE de l’hébergement (Datacampus) est de 1,004.
8.4 Le service numérique utilise-t-il un hébergement dont son WUE
(Water Usage Effectiveness) est minimisé ?
Le WUE de l’hébergement (Datacampus) est inférieur à 2000 litres/an
8.5 Le service numérique utilise-t-il un hébergement dont l’origine de consommation d’électricité est documentée et majoritairement d’origine renouvelable ?
Datacampus indique la part d’énergie renouvelable de sa consommation : 100 % d’énergie renouvelable hydroélectrique française.
8.6 Datacampus indique la part d’énergie renouvelable de sa consommation : 100 % d’énergie renouvelable hydroélectrique française.
Datacampus héberge à 100% en France (région de Poitiers/Futuroscope) sans transferts ou sous-traitance a l’étranger.
8.7 Le service numérique utilise-t-il un hébergement qui traite
efficacement la chaleur produite par les serveurs ?
Aucune chaleur produite (refroidissement par immersion).
8.10 Le service numérique tient-il compte des contraintes externes pour minimiser l’impact environnemental des calculs et transferts de données asynchrones ?
Le service numérique n’inclut pas de calculs ou transferts de données asynchrones.