L’IA est partout et s’impose comme une tendance incontournable. Il peut être tentant pour une entreprise de développer sa propre IA pour rester compétitive. Mais cette démarche est-elle réellement nécessaire ou pertinente dans tous les cas ?
L’IA générative semble avoir réponse à tout, mais elle produit souvent des réponses approximatives, de qualité discutable, tout en ayant un coût environnemental et énergétique très élevé. C’est aussi un risque pour la sécurité des données (personnelles et d’entreprises).
Pour en savoir plus sur l’impact environnemental de l’IA, consultez la bonne pratique »Evitez le recours à l’IA générative« .
C’est pourquoi, il est important de questionner le besoin et le recours à une IA générative. Il est possible d’éviter son utilisation quand une alternative est disponible. A minima, interrogez parmi l’offre des IA génératives leur impact environnemental dans la phase de construction du modèle et pour son utilisation. A noter qu’une IA entraînée dans un data center aura un impact en GES différent selon l’emplacement du centre de données.
Si vous constatez une forte utilisation de l’IA générative dans votre organisation ou si vous favorisez son recours, il est important de :
- Sensibiliser et former vos collaborateurs à la bonne manière d’interagir avec une IA générative pour éviter les prompts ratés et les usages superflus.
- Proposer des alternatives plus fiables à l’IA générative et moins énergivore : renvoi vers BP au travail, évitez le recours à l’IA.
135 TWh
La consommation électrique de l’IA pourrait atteindre 135TWh d’ici 2027, équivalent à la production de 22 réacteurs nucléaires.
Source : article « The growing energy footprint of artificiale intelligence » de la revue Joule par Alex Vries
BON A SAVOIR
Les IA génératives nécessitent des quantités gigantesques de données pour leur entraînement. Or, il réside une grande opacité dans les données utilisées. Cela soulève deux grandes questions :
- Droits d’auteur : Les bases de données utilisées pour entraîner les modèles incluent parfois des œuvres protégées par le droit d’auteur (textes, images, musiques, etc.), souvent sans le consentement des créateurs. Par exemple, une IA peut produire un contenu imitant le style d’un artiste à partir de ses œuvres, sans que celui-ci ait donné son accord.
- Confidentialité des données : Certains acteurs, comme les GAFAM, ont accès à d’importantes quantités de données personnelles et confidentielles. Il est rapporté qu’ils utilisent ces informations pour entraîner leurs modèles. Par exemple, des entreprises comme Meta ou Microsoft modifient leurs conditions d’utilisation pour intégrer les données des utilisateurs, sauf opposition explicite.
Les modèles d’IA génératives (texte, images, et vidéos) sont entrainés sur les données disponibles sur internet. Lors du développement des modèles actuels, quasiment aucun contenu disponible n’était généré par IA. Cependant, avec leur capacité à produire du contenu en masse, internet devient de plus en plus saturé par du contenu produit par IA, de qualité intrinsèquement moindre. Ce phénomène risque de provoquer une dégradation continue de la qualité des données disponibles, créant un cercle vicieux pour les futurs modèles. Pour contrer ce problème, certains fournisseurs d’IA cherchent activement à accéder à des contenus plus susceptibles d’avoir été créés par des humains. Cela passe parfois par des pratiques contestables, comme l’utilisation de « dark patterns » ou de « design adversarial » visant à collecter des données de manière détournée. Par exemple, Microsoft, via la suite Office365, se permet par défaut de récupérer tout contenu produit via leurs logiciels, et d’en acquérir les droits d’auteurs (pour éviter la débâcle sur les droits d’auteurs des précédents entrainements.)
Pour paramétrer vos critères de confidentialité dans la suite Office365 Microsoft :
Allez dans : Options >> Centre de gestion de la confidentialité >> Paramètres du centre de gestion de la confidentialité >> Options de confidentialité >> Paramètres de confidentialité >> Vérifiez que la case « Activer les fonctionnalités connectées optionnelles » est cochée par défaut.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les pages suivantes :
- Déclaration de confidentialité Microsoft (voir le paragraphe « Comment nous utilisons les données personnelles »).